my lips have turned a shade of blue ♦ ROSIE

▾ CHAPTER THREE
Ça faisait cinq en plus ou en moins, tout dépend de comment on prend les choses. Cinq orphelins qui devaient partir aujourd'hui. Ces gosses s'étaient levés ce matin et avait organisé une petite réunion de départ pour embrasser et saluer leurs amis qui, eux, restaient ici. Rose n'avait pas pris la peine de se lever. Lorsqu'elle entendit les lits grincer et des personnes tentant en vain de ne pas la réveiller en marchant sur la pointe de leurs pieds, elle s'enroula dans ces draps qui la piquaient. Rose avait seize ans, à cette époque, et comparé à ces gamins, elle était là depuis un bon moment et personne n'avait l'intention ne l'adopter, ce qui semblait l'arranger aux yeux de tous mais ce qui la rongeait profondément. Oh, il lui était arrivé qu'une once d'espoir lui fasse prendre conscience qu'elle n'était pas invisible mais aussitôt qu'elle se sentait enfin prête à passer le pas, on lui annonçait que sa famille avait préféré quelqu'un d'autre, ou qu'ils ne souhaitaient plus d'enfants, tout simplement. Alors fêter le départ des autres elle en avait plus qu'assez, puisqu'elle comprenait au fur et à mesure qu'elle n'aurait jamais ça, jamais de fête de départ.

Rosie en avait vu partir des gosses, aux bras de leurs nouveaux parents, le sourire aux lèvres. Des dizaines. Des centaines, si on comptait ceux qui ne lui avaient jamais adressé la parole. Seulement aujourd'hui, c'était différent. Spy se faisait appeler ainsi parce qu'il était toujours au courant de tout. C'était le genre de personne qui savaient tout, tout sur tout et auxquelles on ne disait plus rien. On les regardait passer d'un mauvais oeil, on chuchotait puis on reprenait une conversation normale, une fois qu'il fut parti. Rose l'avait remarqué dès son arrivée. Il était grand, il faisait bien deux têtes de plus qu'elle, blanc et plutôt beau garçon. À vrai dire, Rosie l'avait confondu avec le fils de la directrice sur lequel elle flashait, autrefois.

Spy et Rosie s'était comme... non, en fait, ce n'était comparable à rien du tout. Ils s'étaient liés d'amitié si rapidement que Rose avait fuit, elle avait eu peur. Spy avait d'ailleurs bien rigolé, une fois cette histoire réglée, il disait « T'es bizarre toi ! Généralement, on a peur de ceux qui nous déteste, toi tu as peur de ceux qui t'aiment. » Elle avait alors rougit et il l'avait prise dans ses bras. Et puis c'est tout.

Ce matin-là, Rosie n'était pas d'humeur joyeuse. En réalité, elle était tout sauf joyeuse. Ses camarades de chambre savaient qu'ils ne devaient pas lui parler -moins que d'habitude, ce qui ne serait pas compliqué à faire par ailleurs. Il lui avait annoncé cela il y avait environ deux semaines, ça faisait donc deux semaines qu'elle n'avait plus le sourire aux lèvres, qu'elle n'avait plus le goût à rien. Hier soir, Rosie avait travaillé des heures et des heures avec son violon, elle voulait absolument réussir ses gammes, pour le concert qu'elle attendait depuis si longtemps. Après son entraînement intensif, elle était épuisée. Elle mis son réveil pour ne pas oublier de se réveiller, elle voulait être là lors de son départ. Malheureusement, le lendemain à son réveil, Rosie eut un cris d'horreur, au fond d'elle. Il était huit heures et demi, Spy devait partir s'il n'était pas parti déjà. Elle ne pris pas la peine de mettre ses chaussons, elle courut dans tout l'orphelinat à sa recherche. Dans la salle de réunions, il n'y avait personne. Rien non plus dans le bureau de la directrice. Elle demanda à un petit groupe s'ils avaient vu Spy et ils lui dirent qu'il était déjà parti, ils venaient de le voir partir en direction du garage. En nuisette, Rosie sortit dehors sans rien pour la protéger. Rien n'aurait pu l'arrêter. Pas même les cailloux qui lui arrachaient la peau. Elle avait les pieds en feu, mais il lui était impossible de rester là, sans rien faire. La voiture partait. Elle courait derrière elle, les larmes aux yeux. Elle s'arrêta lorsqu'elle trébucha, Rose ne pouvait plus courir, ça ne servirait plus à rien. Spy, à travers la fenêtre arrière, la regardait courir puis trébucher. Elle resta au sol pendant un instant. Un coup dans la poitrine lui fit perdre le contrôle d'elle-même. Mais si, l'endroit où vous ne pouvez qu'appuyer lorsque vos larmes ne cessent de crier. Cependant, Rosie ne pouvait pas abandonner. Assise, elle tenta de sortir un mot mais sa gorge était sèche, complètement sèche. Spy, spy ! tenta-t-elle de crier mais rien ne sortait. Sa gorge était sèche, un goût pâteux envahit sa bouche. Elle regarda la voiture de son ami partir jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus l'apercevoir. Puis elle s'allongea et s'endormit en boule, elle avait si froid !

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C'était un début de soirée comme les autres. Après une journée à sillonner les rues, Rosie avait finalement pris pied derrière un restaurant italien. Ce qu'elle aime les restaurants italiens ! Elle avait posé son sac à dos, là, derrière plusieurs poubelles. Elle avait fait gaffe que personne ne la voit, car ces temps-ci les violeurs avaient les bourses pleines et se les vidaient avec n'importe qui, n'importe où. Elle avait également jeté un coup d'œil pour voir si les éboueurs étaient passés : c'était le cas. Après, et seulement après ça, Rose s'allongea enfin. Après une heure allongée, elle se redressa. Les yeux dans le vide, elle s'ennuyait et devait se bouger avant que la ville ne soit entièrement endormit. C'est alors qu'elle prit ses affaires et se dirigea vers la rue principale de la ville, comme à son habitude.

Se prostituer était loin d'être son activité favorite. Pour tout dire, elle n'aimait pas ce "métier" qu'elle ne considérait pas comme en étant un. Si elle le faisait c'était simplement par obligation. Depuis que l'orphelinat lui avait simplement demandé de partir quelques mois après avoir fêté ses dix-huit ans, Rosie n'avait aucun repère, aucun travail, rien. Alors, un soir, un homme lui proposa de passer chez lui et elle accepta. Le lendemain ce fut un autre, le sur-lendemain encore un autre, ... . Elle ne s'arrêta plus.

Les rues étaient vides. Les lumières qu'elle avait vue au loin n'étaient que les gyrophares de divers policiers qui faisaient un dernier tour du quartier. Il n'y avait personne, cette solitude lui rappelait qu'elle l'était véritablement, seule. Son seul allier, Spy, était définitivement parti et ceux depuis des années. Rose marchait ici et là sans but, sans visées particulières. Elle avait froid, elle avait faim. Après une heure de marche, Rosie était épuisée. S'arrêtant et glissant contre un mur, elle s'imaginait un ami... imaginaire ? Oui, un ami imaginaire. Mais, pendant qu'elle rêvassait, une femme l'observait. Ca faisait bien dix minutes mais elle ne l'avait pas remarqué et elle ne la remarque que lorsqu'elle s'approcha d'elle. Rose se leva voyant la vitre d'une voiture se baisser. Quelle fut sa surprise lorsqu'elle vit une femme âgée, une cigarette en mains et une figurine de chat pendant de son rétro. « Euh.. Bonsoir ! » commença Rose, gênée. La femme ne lui répondit pas. Elle détacha sa ceinture pour atteindre la poignée de l'autre porte et la poussa. Rose resta ainsi, sans bouger alors que la vieille dame lui faisait quelques signes. Agacée, elle dit enfin : « Bon tu montes? Je vais pas rester là trois heures, mon poulet va refroidir. »

Elles n'avaient pas sorti un mot, de tout le trajet. Rose se posait toutes sortes de questions. Si elle ne s'attendait pas à voir arriver un jeune homme âgé de vingt-trois ans avec des pectoraux qu'elle pourrait croquer, mais... une femme? De cet âge? Rose frissonnât. Et lorsqu'elles arrivèrent chez cette femme, une odeur de renfermé lui donna un léger tournis. La vieille dame -qui lui dit de l'appeler Jojo et non madame Jojo- alluma une nouvelle cigarette puis laissa Rose seule. Sur les rideaux étaient peints de petits chats, qu'elle aperçut alors que madame Jojo les appela pour manger. Ce fut un spectacle mémorable puisqu'une dizaine de chats se déchaînaient leurs deux petites gamelles. Rosie en resta bouche-bée. Puis, vint alors le dîner. Madame Jojo lui posa tout pleins de questions personnelles, mais jamais aucun signe déplacés. Aucune main baladeuse, rien. Ca rassurait Rose, d'un côté, mais l'inquiétait aussi. Que voulait cette vieille dame, madame Jojo ?

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Rose, ma belle Rosie, comment vas-tu aujourd'hui? Tu en as traversé des choses, n'est-ce pas? Mais, tu sais que je te surveille, que je suis là, hein, tu le sais ça ? Ma jolie Rose, j'ai enfin revue la jeune fille que je connaissais, autrefois, lorsqu'elle me souriait. Mon amie, as-tu retrouvé le goût de vivre? Je l'espère bien. Est-ce Jojo, ou plutôt madame Jojo comme tu sembles apprécier de l'appeler, qui t'as redonné l'envie ? Ou bien, peut-être étais-ce Seeley auquel tu ne cesses de penser malgré ce qu'il t'a fait? Je ne t'écris pas, je ne te parle pas, au final tu ne sais même pas si je suis encore réellement présent. Tout cela n'est pas rationnel, ne crois-tu pas? Mais nous deux savons bien de choses, toi et moi, pas vrai? Je n'ai pas changé, je suis toujours moi comme tu es toujours toi. Ma Rose, ma jolie Rosie au coeur écarlate, penses-tu toujours à moi? Moi, je pense à toi. A vrai dire, je ne pense qu'à toi, je suis à toi. Je dois te quitter, ma fille m'appelle. Je te parlerai d'elle.

Prend soin de toi.
Ton fidèle Spy.

Bienvenue, j'aime beaucoup le pv que tu as choisi.
Je te réserve le pv et l'avatar, et merci pour les compliments.

BIENVENUE!

Merci et de rien les filles.

L'avatar t'est toujours réservé puisqu'il s'agit d'un poste vacant mais tu n'as plus que trois jours pour terminer ta fiche.

Oui, j'ai pris un peu plus de temps que je l'avais prévu. Je le termine aujourd'hui, si tout va bien.

Bienvenue ! (même si tu es arrivée bien avant moi )

Merci !
Je n'ai pas pu terminer ma fiche -je n'ai pas avancé en fait- alors puis-je avoir un délais, s'il vous plaît? Merci d'avance.

Nous avons décidé de ne te laisser que 5 jours. Tu as choisis un pv, tu es donc sensée être présente assez régulièrement. D'autant plus que tu viens d'en voir un.

Oui, je le sais bien. Merci à vous ! :)

Double-poste : J'ai finalement terminé ma fiche. Merci des deux délais que vous m'avez offert, je m'excuse du temps que j'ai mis.

T'inquiète.
Je te valide; bon jeu!!

Bienvenuuuuue.