GENESIS
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 It feels so good to have you around. [R.]

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Harlem Wheelers
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Harlem Wheelers


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MessageSujet: It feels so good to have you around. [R.]   It feels so good to have you around. [R.] EmptyDim 24 Avr - 23:09



We listen to the silence dreaming.
Memories they take us back.
To the day we met and we ran off kissing.
Will we ever have this feeling again ?

« Pensez-y. C'est un très bonne place, vous aurez un salaire plus que raisonnable et une bonne assurance. »

Harlem hocha la tête, serrant une dernière fois la main du chef de service avec qui il venait de passer une bonne heure à discuter de la place de titulaire en traumatologie qui lui était offerte s'il le souhaitait. Prendre un job à Milwaukee, s'intégrer, c'était mettre fin à sa vie de nomade. Arrêter de voyager d'un bout à l'autre du monde, de changer de pays sur un coup de tête. Accepter cette offre c'était mettre un pied dans une vie stable, cesser de toujours fuir. C'était la décision qu'il avait prise en montant dans cet avion. C'était la décision qu'il avait acceptée lorsque les roues avaient touché le tarmac. Oui, il était prêt. Prêt à se ranger, prêt à fonder une famille. Et surtout prêt à retrouver celle qu'il aimait.

Mais la vie n'était pas aussi simple. Il ne suffisait pas de vouloir pour pouvoir. Un claquement de doigt n'était pas suffisant pour obtenir tout ce que l'on souhaitait. Et il s'en était bien vite rendu compte en se heurtant au mur froid et solide que Evie avait construit entre eux. Qui pouvait l'en blâmer ? Sûrement pas lui. Surtout pas lui. Il lui avait brisé le cœur, il en était conscient et il s'en voulait chaque jour un peu plus. Il avait été stupide, il avait commis une erreur, mais il ne supportait pas l'idée qu'elle lui coûte celle qui comptait le plus pour lui. Il allait se racheter, quel qu'en soit le prix, qu'importe ce qu'il devrait faire pour qu'elle lui pardonne, il était prêt à tout.


« Ce n'était pas un accident tu sais. »


Il l'avait vue entrer au Buffet et s'y était à son tour faufilé, se glissant jusqu'à sa table pour s'asseoir face à elle. Il attendit qu'elle lève les yeux vers lui pour continuer.

« Ce jour-là, à Naples, quand j'ai renversé mon café sur ton chemisier blanc. Ce n'était pas un accident. C'était prémédité. »

Il ne lui avait jamais dit. Peut-être par simple superstition. Ou simplement parce que c'était un secret qu'il aimait chérir. Mais aujourd'hui il ne voulait plus garder de secrets, il voulait être honnête, sur toute la ligne. Se livrer entièrement à Evie, pour ne plus avoir aucun regret. Si elle voulait le rejeter ce serait son droit, mais il n'abandonnerait pas. Pas tout de suite en tout cas, pas avant d'avoir tout tenté. Devant son silence et son mutisme il se décida à poursuivre. Ne se préoccupant guère de savoir si elle attendait quelqu'un.

« Ça faisait trois semaines que je te voyais venir à ce café. Trois semaines que je t'observais sans oser t'aborder. »


Il soupira en repensant à ces heures qu'il avait passées à la contempler. A sourire quand sa maladresse l'amenait à renverser son plateau. A bondir de jalousie quand un homme lui adressait la parole. A s'imaginer ce que ce serait de l'embrasser. Ce n'était pas tant la timidité qui l'avait retenu, mais plutôt la peur. Il l'avait su la première fois qu'il l'avait aperçue. A la façon dont son cœur s'était serrer, violemment, presque douloureusement. Les choses seraient différentes avec cette femme. Et il ne savait pas encore bien s'il en serait capable. C'était une conviction qu'il avait, avec elle ce ne serait pas comme avec les autres. Et cette simple idée le terrifiait. Il lui avait donc fallu trois semaines pour trouver le courage de se jeter à l'eau. Trois semaines pour rassembler son courage et avancer sans plus pouvoir faire marche arrière.

« Je pense que c'est ce qu'on appelle le coup de foudre… »


Dernière édition par Harlem Wheelers le Jeu 28 Avr - 23:03, édité 1 fois
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Genevie Burghs
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MessageSujet: Re: It feels so good to have you around. [R.]   It feels so good to have you around. [R.] EmptyLun 25 Avr - 3:25

❝ I think the whole world addicted to the drama ❞
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Le soleil doré de la veille avait laissé place à une pluie torrentielle qui s’abattait sur la ville de Milwaukee. Genevie avait passé la matinée chez elle, à regarder les gouttelettes de pluie qui coulaient le long du carreau de la fenêtre. Elle posait ses doigts contre la vitre et, sentant le froid qui passait de l’extérieur à l’intérieur de sa chambre d’hôtel, elle posait sa joue rose contre la fenêtre. Elle avait attendu une partie de la matinée dans une telle position, attendant je ne sais quoi qui aurait pu la faire bouger. Un mouvement, un cri, un geste. Quelque chose qui aurait pu la faire reculer. La rendre à la vie. Le lundi était son unique jour de congé. Il était plutôt bien mérité. Ce jour-là, elle savait qu’elle pourrait retrouver son équipe sur le terrain jaunâtre. Elle savait qu’ils s’entraînaient quotidiennement pour sentir le goût de la victoire. Ils y prenaient goût, peu à peu. Mais elle s’interdisait d’aller au stade. Elle s’interdisait de voir le moindre de ces gamins aux yeux pleins d’espoir. Ils étaient trop courageux, trop motivés. Ils l’étaient bien plus qu’elle. Ca devrait être elle, la meneuse. Celle qui motive les troupes. En vérité, ce sont ses joueurs qui l’entraînent vers le haut. Ce sont eux qui gagnent le match. Elle, n’a aucun mérite. Elle fait son boulot. Ils exercent leur passion.
Elle avait enfilé un vieux jean déchiqueté aux extrémités et un trench, sans même prendre la peine de porter un tee-shirt. Ca ne se verra pas, se dit-elle. Et elle ne comptait pas se faire déshabiller dans les toilettes du Buffet, comme tous les jeunes qui viennent y prendre leur déjeuner. C’était peut-être ça, son combat. Lutter contre le temps qui passait. La seule chose qui la liait encore à la Terre, c’étaient ces jeunes qui la motivaient. Quand elle franchissait le portail jaune du stade, elle n’avait qu’un désir : arrêter le temps. Elle mettait ses souhaits de côté, du moins le temps de regarder ses joueurs. Et puis quand elle sortait du stade, le sac de sport sur l’épaule, elle pensait à tout cela et elle voulait vivre. Vivre pour de bon. Ils avaient tant d’espoir parmi eux. Ils étaient si jeunes qu’ils n’avaient pas encore eu le temps d’être déçus par la vie. Pas encore. Elle ferma le verrou de sa porte d’entrée, sait-on jamais, et jeta ses clés au fond de son sac, comme à son habitude. Elle avait une folle envie de se soûler. Pour oublier qu’elle ne travaillait pas aujourd’hui. Pour oublier qu’elle ne verrait pas ces boules d’énergie. Pour oublier son propre manque d’énergie. Pour oublier la façon dont son travail était devenu sa vie entière et non l’inverse. Elle pressa le pas, sentant les épaisses gouttes de pluie qui chutaient du ciel dans ses cheveux bruns. Elle n’avait pas pris la peine de se coiffer. Ses boucles étaient trop indomptables pour qu’elle ait le courage de se coiffer. Etrangement, ça ne choqua personne. Elle passait dans les rues et personne ne la regardait. Elle avait les yeux baissés. Elle fixait le trottoir, peut-être pour ne pas trébucher avec ses talons. Elle détestait porter des chaussures à talon. Surtout lorsqu’il pleut. Elle vit l’enseigne du Buffet, qui clignotait et scintillait au milieu de l’obscurité de la pleine journée. La pluie avait amené une si sombre atmosphère que Genevie se dépêcha d’entrer en serrant la ceinture de son trench. Elle avait presque oublié qu’elle ne portait pas de haut. Elle s’assit à la table du fond, comme d’habitude, et attendit quelques temps avant de passer sa commande. La serveuse lui amena alors son milkshake vanille. Elle n’avait même pas demandé ce qu’elle voulait et la voilà qui lui servait ce qu’elle aimait le plus au monde, peut-être par habitude. Sans doute par habitude. Ce jour-là, la jeune femme avait davantage besoin d’un petit remontant, plutôt que d’une sucrerie pareille. Mais qu’importe. Le verre était devant elle, la mousse semblait si onctueuse qu’elle ne put résister et planta sa paille, prenant garde à ne pas abîmer la fameuse mousse. Elle gardait les yeux fixés sur la table en bois et sirotait, de temps à autre, son milkshake. « Ce n’était pas un accident, tu sais. » Genevie leva ses yeux effarés, ne comprenant pas ce qu’il se passait. Elle aperçut alors Harlem, assis devant elle, ses yeux plongés dans les siens. Depuis combien de temps était-il là ? Elle n’en savait rien. « Ce jour-là, à Naples, quand j'ai renversé mon café sur ton chemisier blanc. Ce n'était pas un accident. C'était prémédité. » ajouta-t-il en esquissant un sourire timide. Genevie ne dit mot, toujours occupé à deviner s’il était là depuis longtemps. Peut-être attendait-il une réponse de sa part. Mais la jeune femme n’était pas décidée à en donner une. C’était trop tard. Sa vie avait été détruite puis reconstruite. Elle avait mis quatre ans à remettre chaque brique de sa vie, à les caler les unes contre les autres et à revivre, tout simplement. C’était trop tard. « Ça faisait trois semaines que je te voyais venir à ce café. Trois semaines que je t'observais sans oser t'aborder. » Elle secoua la tête. Elle ne voulait pas le croire. Elle ne voulait même pas le regarder. Elle ne savait rien de ce qu’il avait fait pendant ces quatre ans durant lesquels il l’avait laissée. Il lui avait promis de revenir le plus tôt possible. Il avait promis qu’il tenait ses paroles. Tant de promesses pour cela. Pour un retour inespéré, après quatre années d’absence, de chagrin et de pleurs. « Je pense que c'est ce qu'on appelle le coup de foudre… » Il fit un petit rire nerveux, comme pour lui faire comprendre qu’il attendait une réponse. Il en attendait une. Il en espérait une, avec ses yeux vifs qui la regardaient avec tant d’amour. L’amour qu’il avait délaissé. Genevie n’oubliait pas. Elle n’oubliait rien, et surtout pas une période comme celle-ci. Elle leva la tête, plongea son regard dans celui de Harlem et passa une main dans ses cheveux emmêlés. « Je crois qu’il y a une table libre à droite. » murmura-t-elle d’une voix presque inaudible mais remplie de rage et de colère. Harlem hocha la tête. Il avait deviné sa réaction en avance. Il attendait bien plus que cela. Peut-être des insultes seraient-elles suffisantes pour le punir de ces quatre années d’inexistence. Genevie ne voulait pas dépenser le peu d’énergie qui lui restait pour lui. Pour l’insulter, pour jurer contre lui. Elle préférait se taire, le laisser face à un mur impénétrable. Elle s’était entourée d’une carapace contre l’amour. Pas même une épée n’aurait pu la transpercer. Rien. Pas même un pardon de sa part. Pas même un journal de bord de chaque jour de ces quatre années. Elle n’avait plus rien à lui dire. Lorsqu’il était venu sur le terrain de baseball, il y a quelques jours, lorsqu’elle l’avait aperçu au loin, courant vers elle avec les yeux emplis d’espoir, elle l’avait d’abord aimé. Puis elle se rappela de tout. Elle se souvint alors de ce qu’elle avait dû vivre pendant tout ce temps. Ces longs mois à l’hôpital, en attente d’un rein qui pouvait la sauver ou qui pouvait la condamner. Et pendant ce temps, il vivait sa vie loin d’elle. Elle avait d’abord pensé qu’il l’avait oubliée. Il attendait juste le moment de revenir pour la faire souffrir. Pour lui rappeler à quel point ils étaient proches. A quel point elle était faible. « Je n’irai nulle part. Tu le sais. » s’entêta-t-il à répéter, en avançant sa main ouverte au milieu de la table.
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MessageSujet: Re: It feels so good to have you around. [R.]   It feels so good to have you around. [R.] EmptyJeu 28 Avr - 23:29

Comment en étaient-ils arrivés là ? Qu'avait-il fait pour qu'Evie le traite comme le plus inconnu des étrangers qui aurait croisé son chemin ? Bien sûr il l'avait abandonnée, mais ne partageaient-ils pas les tords ? Il n'avait cessé d'espérer qu'elle le rejoigne à l'aéroport. Ils avaient beau s'être fait leurs adieux, Harlem avait chéri ce doux espoir qu'elle décidé de partir avec lui. Mais jamais elle n'était venue. Ils s'étaient quittés pour ne plus jamais se revoir. Harlem n'avait aucun moyen de la contacter. Lorsqu'il s'était rendu compte de son erreur, lorsqu'il avait réalisé qu'il ne pouvait pas vivre sans elle, il avait essayé de la retrouver. Il avait remué ciel et terre. Elle n'était plus à Naples et n'avait laissé aucune information sur sa prochaine adresse. Il n'était pas resté inactif, il n'avait pas abandonné l'espoir de la retrouver un jour. Et il aurait pu lui dire, là, à cet instant alors qu'elle le repoussait à nouveau, blessée. Il aurait pu lui dire oui, mais il ne le souhaitait. Parce que ça n'avait plus d'importance, parce qu'il ne voulait pas se chercher des excuses, essayer de se racheter aux yeux de la jeune femme. Non, si elle devait lui pardonner elle le ferait. Rien de ce qu'il dirait ou ferait ne changerait la donne. C'était une décision qu'elle devait prendre seule, il n'avait pas le droit de l'orienter dans son choix, même s'il en rêvait.

« Je n’irai nulle part. Tu le sais. » Pas pour le moment du moins, pensa-t-il, glissant sa main vers le milieu de la table, désireux d'attraper celle d'Evie pour ne plus jamais la lâcher. Mais une nouvelle fois, il se retint. Il ne voulait pas le brusquer, il ne voulait pas la froisser. Si elle se braquait maintenant, s'il faisait un nouveau faux pas, il la perdrait pour toujours. Il en avait conscience. Et pour cette seule et unique raison il veillait à chacun de ses mots, à chacun de ses gestes. Lui d'habitude si impulsif, réfléchissait désormais avant d'agir. « Evie... » Murmura-t-il, ses doigts toujours impatients de caresser sa peau. Prononcer son nom lui avait tellement manqué. Il aurait pu le susurrer toute une vie. Et c'était d'ailleurs ce qu'il souhaitait le plus au monde. Pourtant, lorsque son regard se posa sur un couple quelques tables plus loin, un pensé le frappa. Si fort qu'il en blêmit et ramena sa main vers lui alors que son sourire s'effaçait bien vite. Et si Evie avait retrouvé l'amour ? Cette éventualité ne l'avait pas effleuré une seule seconde. Sans doute parce que lui n'avait pu regarder d'autres femmes depuis qu'il avait quitté celle qu'il aimait. Mais ça n'était peut-être pas son cas. Après tout, il n'aurait blâmé aucun homme tombant fou amoureux de la brunette. Il déglutit difficilement alors qu'il imaginait la femme de sa vie dans les bras d'un autre. Le tableau était douloureux, une véritable torture. Étrangement, sa détermination à reconquérir Evie ne perdit pas de sa force. Il était venu ici avec un seul but en tête et ne repartirait pas avant d'être certain d'avoir tout tenté. Si Evie était en couple, il s'assurait qu'elle était aimée et heureuse avant de la laisser partir, avant d'abandonner l'espoir d'être celui qui lui offrirait ce bonheur.

« Si tu veux que je quitte la ville, si tu es heureuse ici, si tu as trouvé ce que tu cherchais, alors je partirais. » Commença-t-il. Sa voix était sombre mais dans son regard flottait toujours cette lueur d'espoir qui ne l'avait quitté depuis qu'il avait recroisé le regard d'Evie quelques jours plus tôt. « Mais s'il te plait, ne prends aucune décision sans y avoir réfléchi. Ne me rejette pas simplement pour me punir. Crois moi, je m'en suis déjà chargé… » Il ne prétendait pas ne pas le mériter. Il doutait simplement que ce soit ce dont ils avaient besoin. Il avait souffert. Elle aussi, tout autant, peut-être même plus. Tout ce que Harlem souhaitait c'est qu'ils mettent tout ça derrière eux, reprennent leur histoire là où ils l'avaient laissé et avancent, ensemble. Mais c'était sûrement naïf. Oui, sûrement. Il soupira alors que son regard se baissait vers la table, las d'affronter celui indifférent et glacial de celle pour qui son cœur battait si fort. Elle était la seule qui comptait pour lui. Il avait abandonné sa carrière, un mode de vie qu'il chérissait, pour pouvoir être avec elle. Il était prêt à changer, à faire des efforts. Mais pour lui prouver il allait falloir qu'elle lui fasse confiance et s'ouvre de nouveau à lui. Ce qui était loin d'être gagné…
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MessageSujet: Re: It feels so good to have you around. [R.]   It feels so good to have you around. [R.] EmptyDim 1 Mai - 6:19

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Le moindre de ses gestes l’horrifiait. Elle aurait voulu figer cette scène et fuir à toute vitesse. A chacun de ses mouvements, elle baissait les yeux vers ses genoux et elle avait davantage envie de partir. Mais partir, ça aurait signifié avouer ses faiblesses. Elle n’était pas comme cela. Elle n’était pas de ces filles-là. Elle préférait affronter les problèmes, du moins c’est ce qu’elle essayait de faire. Elle avait longtemps souhaité qu’il revienne dans sa vie mais il n’était jamais arrivé. Il n’avait jamais mis un pied dans sa vie, jusqu’à aujourd’hui. Alors l’espoir laissa place à une nouvelle vie. Une vie sans lui. Cette vie n’était pas meilleure ou pire que la précédente. Elle était simplement différente. La jeune femme dut patienter tellement avant de saisir cette nouvelle vie et de la goûter à pleines dents. Elle dut se faire violence pour ne pas mettre un terme à la précédente et au lieu de cela, elle préféra recommencer. Tirer un trait sur le passé et tourner la page. Ou bien plutôt fermer le livre de sa vie et en commencer un nouveau. Un livre qui ne contiendrait pas le moindre prénom Harlem. Elle ne voulait plus en entendre parler. C’en était fini. Elle se l’était promis. « Evie… » murmura-t-il dans un souffle. Il cherchait à croiser son regard mais elle ne le laissa pas faire. Elle ne voulait pas céder. Il savait comment la séduire, comment l’attendrir. Il savait tout. Il savait aussi que malgré toutes ces années et malgré tout ce qu’elle prétend, elle n’avait pas changé. Il la connaissait mieux qu’elle-même. Il l’avait aimée. Il retira sa main brusquement. Elle n’y fit pas attention. Elle préféra se concentrer sur la fermeture éclair des poches de son jean, qu’elle ouvrait et fermait sans relâche. C’était une occupation comme une autre. En vérité, elle n’avait qu’une envie. Lui dire toute la vérité. Il ignorait tout ce qui s’était passé, pendant son séjour au Sri Lanka. Elle voulut lui raconter ces longs mois passés à l’hôpital, dans l’attente d’un rein en bonne santé. Elle voulut pleurer sur son épaule, l’entendre lui susurrer des pardon à longueur de journées. Elle aurait voulu tout lui raconter, pour comprendre à quelle souffrance elle avait été soumise. Mais lorsqu’elle entrouvrit les lèvres, elle les referma aussitôt. Sa voix était muette, les mots ne sortaient pas. Etait-ce la peur qui la faisait frissonner et qui la rendait si muette, ou bien la nostalgie qui la plongeait dans une obscurité inquiétante ? La tête baissée, les cheveux lui caressant le visage, elle se mit lentement à pleurer. Sans bruit. Rien que quelques larmes qui roulaient sur ses joues empourprées. Rien que le son de son souffle qui s’accélérait. Elle savait qu’il ne le remarquerait pas. Il regardait ailleurs. Il était ailleurs. Elle posa ses deux mains contre ses paupières pour se cacher et, toujours la tête baissée, elle entendit sa voix rauque et pleine d’espoir. « Si tu veux que je quitte la ville, si tu es heureuse ici, si tu as trouvé ce que tu cherchais, alors je partirai. » chuchota-t-il. Elle balança la tête d’un côté à un autre. Elle n’avait pas à lui donner une quelconque réponse. Mais elle tenait à ce qu’il sache qu’elle avait bien entendu ses paroles. A quoi bon lui donner une réponse, alors qu’elle était elle-même perdue au fond de ses pensées et qu’elle ignorait quoi lui répondre ? Elle ne voulait pas faire semblant de maîtriser la situation. Elle était si loin de la maîtriser. Elle ne voulait pas qu’il la voit pleurer. Alors elle se ressaisit, serrant les coudes contre la table et rouvrant doucement les paupières. Dieu merci, elle n’avait pas mis de maquillage en partant. « Mais s’il te plaît, ne prends aucune décision sans y avoir réfléchi. Ne me rejette pas simplement pour me punir. Crois-moi, je m’en suis déjà chargé… » ajouta-t-il dans une moue accablée. Elle le croyait. Sincèrement. Elle ne doutait pas de lui. Elle lui avait toujours fait de confiance. Elle ne savait plus si elle devait un jour ou l’autre lui redonner sa confiance. Il l’avait trahie une fois. Par habitude, elle donnait toujours une deuxième chance à ses joueurs des Milwaukee Brewers. Harlem n’était pas un de ses joueurs. Sa vie elle-même n’était pas qu’un match de baseball. Son cœur n’était pas une balle de baseball, que l’on frappe à tout bout-de-champ et que l’on peut manier avec autant d’indélicatesse et de force. Plus personne ne pouvait atteindre son cœur. Elle y avait forgé une muraille indestructible, faite de briques superposées les unes sur les autres. Elle y avait construit une bulle qu’on ne pouvait traverser ni éclater. Son cœur était intouchable. Elle leva enfin la tête, les yeux brillants et bridés de fatigue. Harlem devina tout de suite qu’elle avait pleuré. Mais il ne dit rien. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle avait sa fierté et qu’elle détestait pleurer en public. Elle détestait que l’on connaisse ses faiblesses, ses failles. Elle se voulait invincible. Elle plongea son regard dans le sien et le souffle accéléré et irrégulier, elle soupira doucement. Elle avait du mal à respirer, après les pleurs qu’elle avait rapidement et allègrement cachés. Elle croisa les jambes, les décroisa, avant de commander une choppe de bière. Celle qu’elle avait failli commandée en posant les pieds ici. Finalement, elle en avait bien besoin. La serveuse essuya ses mains de son tablier recouvert de sauce tomate et lui apporta la choppe dans un sourire névrosé. « Je vous sers comme votre femme, monsieur ? » demanda-t-elle, conservant ce sourire taquin. Genevie cessa de boire, la mousse de sa bière lui créant une moustache autour de la bouche, et ses yeux s’écarquillèrent. Harlem sourit, amusé par la situation, et oublia le temps d’un instant qu’il était en train d’essayer de se faire pardonner. Il oublia que son destin demeurait dans les mains de la femme qui se trouvait en face de lui. Il oublia les longues années passées à s’occuper des enfants malades et victimes des catastrophes naturelles, dans les pays les plus pauvres du monde. Il oublia qu’il était et il hocha la tête à la serveuse, qui s’empressa de repartir au comptoir, traînant ses bottes à clou sur le sol. Il posa ses poings refermés sur la table et Genevie lui adressa un regard d’incompréhension. Elle savait qu’il essayait tirer profit de la situation. Qu’il essayait même de renverser la situation. La serveuse revint rapidement avec une choppe de bière et posa l’addition sur la table, en leur souhaitant une bonne dégustation. Avant qu’elle repartît de plus belle, Genevie s’agrippa à son tablier et lui chuchota à l’oreille : « Je ne suis pas sa femme, compris ? » d’un air menaçant. La serveuse hocha la tête naïvement et prit la commande d’une autre table, tandis que Harlem haussa les sourcils, avec toujours ce même sourire taquin et délicieux. « J’ignorais que ça te gênait autant qu’on te prenne pour ma femme. » s’exclama-t-il en portant la choppe de bière à ses lèvres.
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MessageSujet: Re: It feels so good to have you around. [R.]   It feels so good to have you around. [R.] EmptyDim 8 Mai - 23:35

Harlem avait toujours été de ceux considérant la vie bien trop courte pour s'encombrer de regrets et de rancœur. Ses voyages à travers le monde, ses rencontres avec des populations qui avaient tout perdu dans la guette, l'avait modelé, changé. Il ne comprenait plus les personnes qui se gâchaient la vie avec ces sentiments qu'il jugeait néfastes et inutiles. Mais il ne connaissait que trop bien Evie. Elle n'était pas comme lui, elle était bien trop fière pour pardonner et surtout pour oublier. Ce qui serrait un peu plus le cœur de Harlem à mesure que son regard se heurtait au mur de glace que lui offrait le visage de celle qu'il aimait. Elle n'était pas prête à accepter son retour pas plus qu'elle ne l'était à l'excuser de son comportement passé. Peut-être même ne le serait-elle jamais. Harlem voulait lui hurler sa peine, la secouer pour qu'elle sorte de son état de torpeur, qu'elle régisse. Il voulait qu'elle le gilfle, qu'elle le frappe, qu'elle crie, qu'elle pleure ou qu'elle rit. Il voulait qu'elle réagisse. Mais elle restait là, face à lui, placide comme une statue de cire et cette simple vision effrayait pus le médecin que les tableaux d'horreur qu'il avait pu voir durant sa carrière. Il allait la perdre, si ce n'était pas déjà le cas.

Il ne servait plus à rien de s'excuser. En fait, Harlem se demandait même si ses excuses avaient déjà été utiles. C'était comme Evie se refusait même à les entendre. Elle s'était renfermée sur elle-même dès les premières secondes de leurs retrouvailles et le jeune homme n'avait pas encore trouvé le moyen de parvenir jusqu'à elle pour la toucher, pour la retrouver. Pour autant n'envisageait-il pas une seule seconde de rendre les armes. Il lui avait promis, il se battrait. Peu importe le nombre de bâtons qu'elle lui mettrait dans les roues, peu importe la haine qu'elle pouvait lui cracher au visage d'un simple regard. Il gardait espoir qu'elle ait toujours en elle cette même étincelle que lui entretenait depuis des années. Jamais il n'avait laissé le feu de leur amour s'éteindre, pas même une seule seconde. Sa remarque auprès de la serveuse fut un nouveau coup au cœur. Mais il ne cilla pas et préféra plaisanter sur le sujet, se donnant une contenance qu'en réalité il n'avait pas du tout. Cette femme le rendait fou. Cette femme provoquerait sa perte. Il le savait, et c'était pour cette raison qu'il ne pouvait abandonner sans se battre. Parce qu'elle était sa vie, et que baisser les bras maintenance s'apparentait au suicide. Oh non bien sûr il ne mettrait jamais fin à ses jours intentionnellement, mais il savait que plus jamais il ne trouverait le bonheur, plus jamais il ne rencontrerait un tel amour. Il ne souhaitait même pas le chercher, ni même le trouver. C'était Evie, et personne d'autre.

Il la fixait longuement, en silence. Il fallait qu'elle tourne la page sur le passé, il fallait qu'elle accepte de reprendre là où ils s'étaient arrêtés. Ou peut-être était-ce ça son erreur finalement. Harlem avait toujours pensé qu'en la retrouvant ils recommenceraient leur histoire au point de rupture, mais ce n'était peut-être pas la bonne solution. « Recommençons à zéro ! » S'exclama-t-il soudainement. Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Ils ne pouvaient plus construire sur les bases chancelantes d'une histoire qu'ils avaient détruite. Ils fallaient qu'ils bâtissent de nouvelles fondations pour construire petit à petit une histoire plus solide que la dernière fois. Oui. C'était la solution. Il en était convaincu désormais, et il ne laisserait pas Evie ruiner ce moment. Un large sourire était venu étirer ses lèvres alors qu'il se levait pour quitter la table, puis le restaurant.

Il laissa quelques minutes s'écouler, faisant les cent pas dehors. Il en profita même pour se griller une clope, exactement ce dont il avait besoin à ce moment là. Il espérait seulement qu'Evie ne profiterait pas de ce moment seule pour quitter elle aussi les lieux. Aussi ne tarda-t-il pas trop longtemps avant de revenir de nouveau vers la table à laquelle la jeune femme se trouvait encore, comme perdue.


« Bonjour, Harlem Wheelers, ce siège est-il pris ? »

Cette question n'était pas anodine. Ce n'était pas une simple technique de drague qu'un gamin de seize aurait sorti à la fille qui lui plaisait. Non, si Evie savait lire entre les lignes elle devinerait que ce que Harlem lui demandait vraiment, c'était de savoir s'il y avait encore un place pour lui dans sa vie. Et à cet instant précis il priait tous les dieux – auxquels il ne croyait pas – pour qu'elle ne l'envoie pas une nouvelle fois bouler.
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MessageSujet: Re: It feels so good to have you around. [R.]   It feels so good to have you around. [R.] EmptyLun 9 Mai - 5:40

❝ Badness is what you demonstrate ❞
harlem wheelers ft. genevie burghs
Elle était devenue de ces gens-là. Ceux qui regardent le monde, blasés, désillusionnés. Ceux qui roulent des yeux en voyant la jeunesse s’extasier devant si peu de choses. Ils ne connaissent pas encore les déceptions de la vie. Ils ne connaissent pas encore la vie. Elle était devenue de ceux-là, qui râlent sans cesse. Qui veulent se trouver une raison de vivre dans la foi et le bonheur des autres. Comment en était-elle arrivée là ? Elle ne se réjouissait plus de sa vie, mais de celle des autres, tout en sachant que la roue tourne et que le bonheur ne dure qu’un instant. Elle en est la preuve vivante. A l’époque, elle était jeune. Elle se projetait dans le futur sans grand sérieux, tout en savourant le moment présent. Elle avait tiré un trait sur ses mauvaises histoires du passé. Elle croyait enfin avoir rencontré le bonheur. Elle l’avait fait. Puis c’en était fini. Comme toujours. Elle avait goûté au bonheur et ce même bonheur avait fini par se lasser, puis par s’en aller. Il l’avait laissée. Seule. Avec le goût de la déception sur le palais. Elle n’avait plus que cela. Des goûts amers qui lui brûlaient la gorge. Elle avait longtemps voulu cacher son chagrin en se tournant vers le passé mais elle ignorait alors à quel point ça la faisait souffrir. En vérité, c’était pire. Pire que de tourner la page et de se concentrer sur le futur. Pire que d’oublier. Harlem surprit la jeune femme au milieu de ses pensées en se redressant violemment. Il écarquilla les yeux, comme s’il était soudainement victime d’une inspiration divine et il posa les paumes de ses mains à plat, sur le bois de la table. « Recommençons à zéro ! » s’exclama-t-il, comme si c’était une évidence. Pour lui, c’en était une. Tirer un trait sur le passé et recommencer. Tout recommencer. Et se concentrer sur une nouvelle relation bien plus stable qu’autrefois. La jeune femme leva les yeux, ne voyant pas où cela les menait. Etait-ce cette nuit blanche qui l’avait tant épuisée ou était-ce simplement le fait de le voir, une nouvelle fois, qui la privait de toute concentration ? Elle le vit se lever précipitamment, enfilant une casquette sur le sommet de son crâne et quitter le restaurant. Alors c’était tout ? Il partait et la laissait, une nouvelle fois ? Il l’abandonnait pour oublier leur histoire. Il avait le don pour l’abandonner dans des situations où elle était perdue car à cet instant précis, elle était complètement confuse. Elle ne savait plus où donner de la tête. Elle ne parvenait même plus à réfléchir et à prendre une décision. Elle voulut se lever aussi mais ses jambes ne répondirent pas. Elle posa un billet sur la table, espérant que la serveuse ne lui compterait que sa consommation et pas celle de Harlem, et glissa sur la banquette, jusqu’à atteindre le sol et à se dégager de la table. A cet instant, elle vit Harlem pénétrer dans le restaurant et se diriger d’un pas rapide mais calme jusqu’à sa table. Il rangeait son paquet de cigarettes dans la poche de son jean et désigna la chaise de l’index. « Bonjour, Harlem Wheelers. Ce siège est-il pris ? » demanda-t-il avec un sourire charmeur. Genevie le regarda, une nouvelle fois surprise. Ses lèvres s’entrouvrirent et elle se rassit sur la banquette, faisant craquer ses poings sous la table. Signe de nervosité. Elle baissa les yeux. « A vrai dire, j’allais partir mais bon, asseyez-vous. » dit-elle avec un mouvement de tête en direction de la chaise en face d’elle. C’était le première fois depuis longtemps qu’elle parlait de ce ton enjoué. Même Harlem fut étonné de sa voix, qui, habituellement, reflétait sa personnalité sombre et dépressive. Elle compta et reprit les billets qu’elle avait posés sur l’addition. « Genevie Burghs. Appelez-moi Evie. » murmura-t-elle en tendant son bras tendu au jeune homme, avec un sourire rayonnant. Elle fut elle-même surprise de sa réaction. Elle était censée lui en vouloir à vie. Elle était censée lui faire payer toutes ces années d’absence. Et la voilà qui acceptait la défaite. Elle ravalait sa fierté peu à peu et tombait encore sous le charme du jeune homme. Elle avait perdu. Une nouvelle fois. Harlem saisit sa main et la serra fermement, son pouce serrant ses phalanges glacées. Il sourit aussi. Il avait trouvé le moyen de se faire pardonner, après tant d’années. Une réflexion de quelques minutes avait suffi. Genevie dégagea sa main, gênée. Elle ne voulait plus précipiter les choses. Après toutes ces années, elle avait l’impression de rencontrer un homme nouveau. Et pourtant, des images de leur rencontre lui revenaient sans cesse, comme un flashback. Elle était prise d’un sursaut dès qu’elle se revoyait, la chemise tachée et lui, lui tendant une nouvelle chemise corail. Elle poussa un soupir. Avaient-ils tant changé ? Pourtant, il avait su trouver le moyen de se faire pardonner. Il la connaissait suffisamment pour savoir comment elle l’aurait pris. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle voyait sa vie d’une façon théâtrale et que ses tentatives de séduction devaient être à la hauteur. Son dernier souhait était de la décevoir. Et elle, le connaissait-elle encore ? Elle n’avait rien fait. Elle n’avait pas agi, pour le moment. Elle se contentait d’avoir cette moue suggestive et ce regard noir. Elle se contentait de lui en vouloir. Allait-il toujours la désirer lorsqu’il allait se rendre compte du train de vie qu’elle mène ? Peut-être était-elle devenue une autre femme, depuis tant d’années ? C’était ce qu’elle avait voulu. Elle a tant souhaité se forger une nouvelle personnalité. Elle ne voulait pas qu’on se rappelle d’elle comme celle qui vivait à Naples, ni celle qui sortait avec Harlem. Elle voulait se faire connaître comme la Genevie qui a toujours vécu à Milwaukee. La coach de baseball. Le garçon manqué. La solitaire. Elle s’était forgée un nouveau caractère, une nouvelle carapace. Ca avait fini par lui ressembler. Désormais, saurait-elle s’en dégager ? Elle s’y était pourtant habituée. « Ravi de vous connaître, Evie. Alors dîtes-moi, que faîtes-vous depuis toutes ces années ? Depuis environ quatre ans ? » demanda-t-il avec un regard curieux. Il voulait tout savoir. Tout ce qu’il avait manqué. Tout ce qu’elle avait vécu durant son absence. Pour la réapprivoiser. Pour réapprendre à la connaître. Pour leur histoire. Pour eux.
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