EDEN ϟ love is a verb.

? EDEN LEAH BISHOP.
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MIDNIGHTSCLOCK@TUMBLR.

? CHAPTER ONE
NOM, PRENOM : Eden Leah Bishop. Eden était le prénom que sa mère décida de lui donner dès qu'elle sut qu'elle était enceinte. Leah quant à lui, lui vient de sa grand-mère, Eleonore. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Elle est née le 16 décembre, à Bristol, en Angleterre. COMMENT S'EST DEROULE VOTRE ENFANCE ? Son enfance s'est déroulée de la plus normale des façons. Ses parents étaient des personnes avec des moyens raisonnables, elle n'a jamais manqué de rien, et encore moins d'amour. Elle déménagea aux États-Unis à ses dix ans. Elle ne perdit jamais son petit accent anglais. METIER/ETUDES : Eden est dans sa dernière année d'études. Elle étudie la littérature. POUVOIR : Absorption vitale. GROUPE : Heroes.

? CHAPTER TWO
RACONTEZ LA FOIS OU VOUS AVEZ DECOUVERT QUE VOUS ETIEZ UN HEROES. Je n'ai pas réellement pris conscience de cela en une seule journée. C'est en présence de Bluenn que mes pouvoirs se manifestent le plus souvent, lorsque je suis énervée. J'avais l'impression que mon stress lui provoquait de réels maux de tête, il suffisait que j'hausse le ton pour que son visage pâlisse. C'est en réalisant à quel point mon humeur l'affectait physiquement que je me rendis compte que je n'étais peut-être pas tout à fait normale. Cette révélation me fit me haïr. Faire du mal à Bluenn m'était insupportable, et malgré tous les efforts que je faisais, mon pouvoir m'était hors contrôle. Et encore jusqu'à aujourd'hui, je ne vois aucun avantage à avoir ce pouvoir.

CE POUVOIR EST-IL, POUR VOUS, UN AVANTAGE (NOTAMMENT POUR L'UTILISER POUR SAUVER LE MONDE) OU UNE CHARGE ? Utiliser mon pouvoir pour le bien ? Je ne vois pas comment. Il m'est impossible de comprendre ce que mon pouvoir peut apporter de positif, je détruis ce que je touche, j'aspire l'énergie des gens, jusqu'à ce qu'il ne soit plus capable de respirer. Comment un pouvoir comme le mien pourrait aider le monde ? Je ne suis pas une mauvaise personne. Utiliser mon pouvoir pour des fins malhonnête ne m'apparait même pas comme une option envisageable, mais malgré moi, je suis dangereuse, et le serai sans doute toute ma vie. Je suis comme prise au piège, avec ce pouvoir qui m'empêche d'être qui je veux réellement être.

Spoiler:

▾ CHAPTER THREE

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© MIDNIGHTSCLOCK@TUMBLR.

You know I'm gonna find a way
to let you have your way with me,
You know I'm gonna find a time to catch
your hand and make you stay.

J'avais enfin eu le courage de demander de l'aide à Bluenn, pour ce fichu travail d'Espagnol. Elle était la seule à pouvoir m'aider. Et j'avais besoins de cette note pour réussir mon année. Je m'étais donc décidée à aller lui parler, hésitante. Cette fille me semblait intouchable, inaccessible. Elle ne me paraissait pourtant pas être une de ces filles imbues d'elles-mêmes. Non, elle me paraissait douce, fragile, maline. Mais je pense que l'admiration que j'avais pour elle m'avait empêché, dans un premier temps, de me rapprocher d'elle. J'avais donc pris mon courage à deux mains. Elle semblait un peu hésitante au départ, je me souviens avoir quelque peu grimacé. Ça ne devait pas être la première fois qu'on lui faisait cette demande. Je pouvais comprendre sa lassitude. Et pourtant, elle avait prit mon livre, et avait fait la traduction, en très peu de temps. C'était impressionnant. Elle était douée, très douée, et grâce à elle, mon année ne m'échapperait peut-être pas. Douée, mais quelques peu étrange. Alors qu'elle était entrain de faire la traduction, tout en buvant le café que je lui avais rapporté, je m'absentai quelques minutes, le temps de me rendre aux toilettes. Une fois revenue, j'avais retrouvé le livre, avec deux mots glissés à l'intérieur, ainsi que la traduction du poème. Le premier me disait que la traduction était finie, et qu'elle espérait m'avoir aidée du mieux qu'elle pouvait. Et en plus petit, elle s'excusa d'être partie aussi vite. J'eus un léger sourire. Sur le deuxième bout de papier se trouvait une adresse, un nom de restaurant et une date. Malgré le stress, je m'y étais rendue. Elle semblait fière de son coup. Mais ce qui est sûre, c'est que depuis ce jour, elle semblait s'être rapprochée de moi, à tel point que nous passions toutes nos heures libres ensembles. Ce jour-là, Bluenn, comme à son habitude, était assise dos contre un arbre, la tête plongée dans un bouquin. Beaucoup plus sûre de moi, je me dirigeai vers elle. Elle releva la tête en apercevant mes converses presque déchirées de tous les côtés. Elle secoua la tête et plissa un œil tant le soleil était rayonnant. Je restai debout, et me déplaçai légèrement sur ma droite pour que le soleil ne la dérange plus. « Bon, c'est vrai, les bouquins, c'est bien, mais je te propose quelque chose d'autrement meilleur. » « Dit l'étudiante en littérature. » « Touché. Mais suis-moi, il fait trop beau pour rester collée à ton arbre. » Je lui tendis la main, un sourire rempli d'espoir collé aux lèvres. Elle hésita quelques instants, et referma finalement son livre, en prenant soin de bien marquer la page. Elle attrapa ma main, et je l'aidai à se relever. Elle ne lâcha pas ma main, elle était trop tête en l'air pour se rendre compte que sa main était toujours dans la mienne. Gênée, je prétextai devoir remettre mes cheveux correctement pour retirer ma main de la sienne, mais encore une fois, elle n'y prêta pas vraiment attention. J'étais soulagée d'une part, et un peu déçue, quand même, qu'elle n'ait pas réagi. J'avais l'intention de la conduire dans un endroit isolé du campus, là où se trouvait une magnifique petite fontaine, très ancienne sans doute. Mais sur le chemin, à plusieurs reprises, diverses personnes la saluèrent, ou lui firent même la bise. Elle semblait à l'aise avec ces gens, mais au plus les salutations se faisaient, au plus mon humeur se dégradait. Mais pourtant, je gardais le sourire, il aurait été ridicule de me montrer désagréable, elle ne me devait rien après tout. Mais un autre garçon se rapprocha d'elle. Il avait un large sourire aux joues, un peu trop à mon goût. « Je voulais savoir si tu pouvais m'aider pour l'Espagnol, j'ai vraiment besoins d'un avis sur une rédaction. Je pourrais t'inviter à manger, pour te remercier. » Il fit un faux sourire gêné qui m'arracha un rictus. Bluenn se retourna vers moi, mais j'avais déjà détourné mon regard vers un vieux chaîne planté en pleins milieu du parc. « Tu peux venir me déposer ça dans ma chambre, dans la soirée, j'y jetterai un coup d'œil. » J'étais justement entrain de boire quand Bluenn prononça ces quelques mots. Ma gorge se serra, faisant passer l'eau du mauvais côté. Merde. Il me fallut quelques instants pour me reprendre. Ce gars ne pouvait définitivement pas passer chez elle, au soir, dans sa chambre. Cette pensée, maintenant gravée dans ma tête, me désespérait, et m'irritait au plus haut point. Le jeune homme la remercia à nouveau, et lui promit de l'emmener manger quelque part, une fois que le travail serait terminé. Je soufflai doucement. « C'est ça, casse-toi. » Bluenn se retourna vers moi, interloquée. Mince. J'avais dis ça à haute voix. Je secouai la tête, lui faisant signe de pas prêter attention. On continua de marcher après cela, mais j'étais beaucoup, beaucoup plus silencieuse. Elle soupira finalement. « Quelque chose ne va pas ? » Elle paraissait triste. Je m'en voulais à présent, mais je lui en voulais aussi d'avoir accepté la demande de l'autre idiot. « Tout va bien. » Son sourire revint. Elle m'avait cru. Il lui en fallait peu pour croire quelqu'un, apparemment. Mais après tout, elle ne me connaissait pas encore, avec un peu de chance, ce genre d'excuses ne marcherait bientôt plus avec elle. « Tant mieux ! » Je secouai la tête, légèrement calmée. On était arrivées à l'endroit que je voulais lui montrer. Vu son air étonné, elle n'avait jamais mis les pieds ici. Elle semblait admirative de la fontaine. C'est vrai qu'elle était jolie, cette fontaine. Elle alla s'assoir sur le rebord, et me lança un large sourire. J'allai la rejoindre. Elle avait un sourire rayonnant. « Tu sais, c'est pas comme si j'allais lui sauter dessus. » J'écarquillai légèrement les yeux. Pourquoi venait-elle de me dire ça ? Ma petite crise de jalousie avait-elle été aussi évidente que ça ? Je priais pour qu'à cet instant, mes joues ne soient pas rouges. « Je ne vois pas de quoi tu parles, Bluenn. » Elle planta ses yeux dans les miens, et murmura. « I think you do. »

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© MIDNIGHTSCLOCK@TUMBLR.

Remind me that we'll always
have each other
When everything else is gone.

Bluenn était la tête plongée dans un livre, un stylo dans la main gauche, et une tasse de café dans l'autre. J'arrivai derrière elle pour déposer quelques baisers dans son cou, elle se pencha légèrement pour m'embrasser. Nous avions prévu d'aller manger dans le restaurant dans lequel elle m'avait amenée la première fois. « Prête ? » Elle haussa les sourcils et se recula légèrement. « Prête ? pour ? » Il n'en fallut pas plus pour m'arracher un soupir d'agacement. Elle ne prêtait jamais attention à rien, sauf à ses recherches. Ça en devenait lassant. « Le restaurant. » Elle se releva et grimaça. Ses bras entourèrent ma nuque et elle déposa un léger baiser sur mes lèvres. « Pardon, j'ai totalement oublié. J'ai un gros dossier à finir mais... » Je soupirai et me reculai. Je lui fis un geste de la main, je n'avais pas envie d'entendre ses justifications. Il était trop tard. J'enlevai ma veste et me rendis jusqu'à la chambre. Je savais qu'elle m'aimait. Réellement. Mais elle était trop occupée à ses trucs, je ne sais pas vraiment quoi en fait, pour prêter attention à moi. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait. C'était même de plus en plus courant. Je m'installai sur le bord du lit, tentant vainement de me calmer. Mais ça ne passait pas. J'avais du mal à raisonner. Et j'avais chaud, horriblement chaud. Sans vraiment réfléchir, je m'étais relevée et j'avais enlevé mon haut. Bluenn entra au même moment, et fronça les sourcils en voyant le t-shirt voler à travers la pièce. Elle se rapprocha de moi, le regard désolés. Je lui tournais le dos, mais ça ne l'empêcha pas de venir m'enserrer de ses bras et de poser son menton sur mon épaule. Elle resta quelques instants dans cette position, à simplement rester contre moi. Mais j'avais la sensation d'étouffer. J'avais de plus en plus chaud, j'avais besoins d'air. « Tu es brûlante. » Elle paraissait inquiète. Je me reculai et me retournai vers elle. Elle était blanche. Trop blanche. Je fronçai les sourcils. Ça ne pouvait pas être vrai. Tout ce qu'elle étudiait, toutes ses recherches, j'en étais le sujet sans qu'elle ne le sache. Elle recula doucement en sentant mon regard dur posé sur elle. Et puis, elle secoua la tête, comme prise de nausées. Elle tourna légèrement la tête pour ne pas louper le lit en s'asseyant. Je n'arrivais plus à bouger, j'étais tétanisée. Mon corps était en feu, j'avais trop chaud, et la colère n'arrivait pas à quitter mon corps. Mais devant moi, Bluenn n'allait pas bien. En voyant sa peau pâlir de plus en plus, la vérité m'éclata en pleine figure. Je devais sortir d'ici au plus vite. J'étais entrain de la tuer. J'en étais sûre maintenant. Tous les doutes que j'avais eu s'étaient révélés être vrais. Il suffisait que je sois énervée, en colère, en sa présence pour qu'elle se porte mal. Prise de panique, et voyant l'état de Bluenn empirer, je ramassai mon haut, le remis et me précipitai vers elle. Il fallait que je parte. « Doucement, ne bouge pas trop. Tu dois avoir de la fièvre, je vais acheter ce qu'il faut, je reviens. » Elle acquiesça fébrilement, je déposai un dernier baiser sur son front et m'éclipsa en emportant seulement ma veste et mes clés. Cela faisait maintenant de longues minutes que je roulais. Je regardai l'heure qui était affichée sur le tableau de bord. Un peu moins d'une heure. Je soupirai légèrement et attrapai mon portable. « T'en mets du temps. » « Tu vas mieux ? » « Je n'ai plus rien en fait. C'est bizarre. » Ce fut comme si une nouvelle claque se heurta à ma joue. Comme si un liquide glacé se répandait dans mes veines. « Bébé ? » Sa voix inquiète me ramena à la réalité. Je secouai la tête, soulagée qu'elle aille mieux, malgré tout. « J'ai quelque chose à régler... avec mes parents, repose-toi. Je t'aime. » « Je... Hum, d'accord, je t'aime aussi. » Elle me connaissait assez pour savoir qu'il ne valait mieux pas essayer de discuter. Elle raccrocha, à contre-cœur très certainement, sans doute en colère, et blessée. Mais il le fallait. Je raccrochai, le cœur en pièces, j'avais besoins d'elle, plus que tout, mais je ne pouvais pas rester à côté d'elle, pas pour le moment. J'étais devenue un monstre, un monstre qui pouvait la blesser à n'importe quel moment.