SONJA ♦ Sweet Dreams.

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▾ CHAPTER THREE
ANECDOTE.

Cachée derrière l'immeuble, jetant un coup d'oeil derrière mon épaule, rien à l'horizon, il avait fini par s'évaporer. Un sourire victorieux sur mon visage, une main dans la poche de mon manteau, j'en sortie alors un paquet de cigarette, je n'avais pas pour habitude de fumer, je n'avais commencé que récemment, c'était une nouvelle mauvaise habitude. La cigarette dans la bouche, je finis par relâcher la fumer par-dessus au-dessus de ma tête. Je me sentais comme de nouveau libre. Je sortie de ma cachette et m'avança alors vers la ville, je ne pouvais m'empêcher de sourire, aujourd'hui était un bon jour, un jour où je me sentais bien et joviale. Je pris le temps de m'arrêter devant chaque magasin pour en observer les vitrines. Alors que je m'apprêtais à reprendre mon chemin, heurtant quelque chose ou plutôt quelqu'un, qui aussitôt se mit à me saisir par les épaules. La cigarette dans la bouche, surprise j'observai l'homme qui se tenait devant moi. "Comment as-tu?" murmurai-je lentement. "Ne me sous-estime pas Sonja veux-tu." Il posa ses yeux sur la cigarette qui se tenait encore entre mes lèvres. Exaspéré il lâcha un soupir, une main toujours posé sur mon épaule, qu'il tenait fermement par peur que je ne m'échappe une nouvelle fois. De l'autre main, il pris la cigarette entre ses doigts "Quand vas-tu enfin arrêter" Il lâcha la cigarette qui vint s'écraser sur le sol humide, il posa le pied sur celle-ci et fini par l'écraser. "Non mais tu te prends pour qui? Je ne te connais pas plus que ça, je fais encore ce que je veux!" L'homme se mit à rire. D'un geste violent je me dégageai de son emprise "Tu m'énerves, laisse-moi tranquille!" Alors que je m'avançai à nouveau, il se mit à me suivre comme mon ombre "Tu sais très bien, que je ne peux pas" "Si, tu peux!" On pouvait sentir une pointe de colère dans ma voix, rapidement je me retourna vers lui qui fut quelque peu surpris de mon arrêt soudain, lui faisant alors face et le regardant sans rien dire. Le détaillant de mon regard, je me rendis compte que je le mettais plutôt mal à l'aise "Quoi?" ? Sonja mit quelques minutes avant de répondre "Je cherche à savoir comment tu as fait pour me retrouver aussi vite.." Un grand sourire sur le visage, il semblait en rire "Et tu penses qu'en me regardant de la sorte tu vas découvrir comment?" Ne détachant pas mon regard et d'un ton mystérieux "peut-être bien... avoue que ça te met mal à l'aise" Sans un mot, il se rapprocha en me regardant exactement de la même façon "Tu as surtout le don de m'énerver" Je me mis à sourire "Arrête alors de me suivre" "Je ne peux pas." Je ne comprenais pas son raisonnement, qu'est-ce qui pouvait bien le pousser à me suivre ainsi, cela faisait maintenant quelques jours qu'il me suivait comme ça, comme si quelque chose chez moi allait se produire et qu'il attendait ce moment. Il était tout simplement bizarre.

Une pluie glaciale avait persisté toute la journée, assise au fond de mon siège je ne décollais pas mon visage de la vitre côté passager. Au volant se tenait Daniel, il était passé plus tôt me prendre après mon cours de dessin. Entre temps on s'était tout deux arrêté dans notre restaurant préféré non loin de l'université, leurs pizzas étaient un vrai délice. La pluie c'était momentanément calmée à la sortie du restaurant, mais le vent c'était levé. Un frisson me parcouru le corps, de ma main je remontai le zip du blouson jusqu'à son maximum, j'étais littéralement cachée sous mon manteau. En jetant un coup d'œil côté conducteur, mon ami se mit à sourire bêtement, me voir ainsi devait sûrement en faire rire plus d'un, mais je préférai avoir l'air d'un esquimau plutôt que de mourir de froid sur mon siège. La pluie tomba à nouveau, dispersant alors les nappes de brouillard, mon attention se porta de nouveau sur le paysage extérieur, mais il faisait trop mauvais pour que je ne puisse voir quoi que ce soit. Je fus surprise par l'obscurité soudaine, la nuit venait de tomber d'un seul coup, comme si nous n'avions pas eu le temps de voir le soleil se coucher. Je sentis mon corps se raidir, j'avais une mauvaise impression, comme si quelque chose allez se passer et ce temps n'arrangeait pas mes inquiétudes. Mon regard se posa sur mon ami, qui semblait toujours aussi confiant, il n'avait pas peur d'affronter ce noir, je me faisais peut-être de fausses idées, il faut dire que conduire la nuit n'a jamais été mon fort. Je pris un grand soupire et sans crier gare des phares perça la pénombre, je n'eus qu'un petit moment pour ouvrir la bouche et prévenir le conducteur. Il fut qu'un instant pour que la voiture soit soulevée et lancée d'une telle force vers le côté, je sentis mon corps s'enlever la pression de la ceinture de sécurité contre mon corps se fit si forte que j'eus le souffle coupé, ma tête vint heurter le tableau de bord avant de revenir taper contre le siège. Une poupée de chiffon voilà ce que j'étais devenue le temps d'une minute, incapable de contrôler quoi que ce soit, je laissais aller mon corps. La voiture retomba avec fracas sur le sol, elle avait fait plusieurs tonneaux avant de se stabiliser. Ma vision se troubla et ma tête était prête à exploser. J'eus la n'oser, chaque partie de mon corps me faisait mal. Cherchant coute que coute à retrouver l'air je me débâtis afin de me détacher, la panique m'emporter, je ne savais pas quoi faire, je ne pouvais plus bouger. Mon attention se porta sur un craquement, mon bras, mon bras se retournait littéralement, j'hurlais de douleur. Je ne comprenais pas ce qui était en train de m'arriver, j'étais horrifiée par cette vision, mon corps se tordait dans tous les sens. Ma respiration fut retrouvée, la douleur s'estompa peu à peu. Du revers de la manche, j'essuyai mon front, du sang, j'avais du sang un peu partout sur le front et le coup, mais pourtant je ne sentais aucune coupure, rien. Je me tournai côté conducteur afin de voir comment se portait mon ami, il était coincé, en sang, il ne bougeait plus. Je m'approchai de celui-ci à la recherche de la moindre respiration, mais rien, je ne voyais et ressentais rien. « Daniel !!! » s'écria-t-elle. Impossible de contrôler ma voix, je me mis à hurler son prénom de plus en plus fort, mais cela n'y changeait rien. C'est à partir de ce jour que je perdis mon meilleur ami et c'est à partir de ce jour que je découvris une chose sur moi.