PAUL WESLEY △ scénario libre.

Il fallait que je fête dignement ma vengeance. J'ai donc décidé d'aller boire un verre dans un bar. Je n'avais pas l'habitude de côtoyer ce genre d'endroit mais il fallait une première à tout et aujourd'hui était un grand jour. Je pouvais donc me permettre, pour la première fois de mon existence, d'être ivre. De joie et d'alcool. Si dans la foulée je trouvais un homme potable avec qui passer la soirée, ma nuit serait comblée. Ma boisson du jour fut le campari orange. Un cocktail dont je raffolais adolescente et que je n'avais plus goûter depuis des années. Ce fut l'occasion. Au bout du deuxième verre, un inconnu vint s'asseoir à mes côtés et me paya un verre. Étonnement, je lui fis la conversation ce jour-là. J'étais de très bonne humeur, contrairement à d'habitude. C'est peut-être ça et le fait d'avoir déjà un coup dans le nez qui me valu ma sympathie du moment. Nous discutions de choses et d'autres. Je le trouvai amusant et relativement mignon. Le genre de gars avec qui j'aurais bien passer la nuit entière... Quelques verres plus tard, j'étais limite affalée sur lui, lui faisant les yeux de biche, lui tendant des perches grosse comme une maison. J'oubliai le reste de la soirée. L'alcool effaça la meilleure partie de la soirée. Le lendemain, je me suis réveillée nue au côté de cet inconnu, dans mon lit. Je ne suis pas du genre à lui apporter le petit déjeuner au lit ou même à le préparer tout court. D'ordinaire, j'étais rarement sympathique et causante comme je l'avais été la veille. En se réveillant, je l'ai carrément foutu dehors en lui gueulant dessus. Le fait de ne même pas me souvenir de son corps d'athlète m'avait mise hors de moi. De plus, je devais me remettre en chasse. A présent que l'ennemi public numéro un avait été malencontreusement éliminé, je voulais percer le mystère de ces soit disant héros. Pour ça, il me fallait trouver une proie, ce qui n'était pas chose aisée. Habillée, je sortis de mon appartement, l'imbécile était toujours sur le pas de ma porte. Seulement, cette fois-ci, il avait des fleurs à la main. « Je voulais m'excuser. ». Il avait l'air sincère seulement, je ne voyais pas de quoi il voulait parler. Je pris les fleurs et les balança par la fenêtre de l'immeuble. Pas le temps pour ses jérémiades. Je passai devant lui en le niant et me précipitai dans l'escalier sans me retourner. L'ennui, c'est que je lui avais donné mon numéro de portable... Tout au long de la journée, il ne cessa de m'appeler. Mais que lui avais-je fait donc pour qu'il me colle ainsi ? Tomber amoureux en si peu de temps... tout de même ! Malheureusement, ma thèse s'avéra vraie. Il devint si collant que je lui proposai de devenir mon assistant, désespérant le voir un jour lever le pied. Depuis, je me le coltine tous les jours et c'est une vraie torture. Parfois, lui aussi je lui flanquerai bien un coup de bistouri en plein cœur ! Seulement, qui me passerait mes instruments après ? Les naïfs comme celui-là ne courre par les rues, malheureusement !